À QUAND UNE COUPE DU MONDE?

L'HEUREUX, Serge - Le Nouvelliste - mercredi 13 juin 2007, p. 55
Trois-Rivières - La présentation de la Sélection nationale #3 à Trois-Rivières ne sera que la première étape d'un processus visant à obtenir, éventuellement, une Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste. Le coordonateur du patinage de vitesse courte piste à la Fédération de patinage de vitesse du Québec, Stéphane Bronsard, y a fait allusion dès le début de son allocution, hier.

"La région pourrait même accueillir une Coupe du monde aux Estacades", a-t-il affirmé après avoir salué la construction d'une patinoire de dimension olympique.

La Fédération internationale a beau exiger un aréna de 2500 places pour une telle compétition, Bronsard ne s'en inquiète pas, même si le nouvel aréna aux Estacades pourra accueillir 1100 spectateurs (avec 800 places assises).

"Les exigences sont de 2500, mais la réalité est tout autre. Tous les autres points sont supérieurs aux exigences de la fédération, ici. D'ailleurs, on a déjà tenu plusieurs Coupes du monde dans d'autres pays dans de plus petits arénas", note-t-il.

Une affirmation vite confirmée par Éric Bédard.

"En Corée, nous avons déjà patiné dans un aréna de 1000 places. Il faut qu'il y ait une Coupe du monde à Trois-Rivières!, s'exclamait le médaillé olympique. Avec cet aréna, Trois-Rivières vient de rentrer dans le créneau international, et la sélection nationale #3 sera seulement un prélude vers des compétitions de niveau international."

Le président du comité organisateur, Michel Dumont, abonde dans le même sens. "On veut réellement aller haut, et pourquoi pas une tranche de la Coupe du monde? Je vois la sélection nationale comme une opération de séduction envers Patinage de Vitesse Canada et les autres organismes. On veut leur dire qu'on fait bien les choses à Trois-Rivières", assure-t-il.

De son côté, la Fédération québécoise serait prête à appuyer une demande pour obtenir une Coupe du monde à Trois-Rivières.

"Nous en aurons déjà une à Québec en février prochain, mais ça va dépendre de la
volonté des gens sur place. On ne peut pas organiser une Coupe du monde pour
eux", indique Stéphane Bronsard.

Carnet de notes
Aucun athlète de la Mauricie ne participera à la Sélection nationale #3. La fédération québécoise espère toutefois présenter, à Trois-Rivières, des compétitions de niveau élite et espoir, où les jeunes de la région pourraient évoluer... Tout le système électronique de chronométrage et d'affichage nécessaire pour la courte piste a été intégré au nouvel aréna durant la construction.

"Ce n'était pas prévu au départ, mais nous avons économisé en le faisant dès maintenant", précise Jean-François Picard...

Des matelas neufs ont été achetés pour protéger les bandes et assurer la sécurité des patineurs... Les patineurs québécois dominent largement la scène nationale; on estime qu'ils représenteront plus de 80 % des patineurs participant à la Sélection nationale #3.

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Josée Bédard accroche ses patins Elle met un terme à sa carrière d'entraîneure

Le Nouvelliste - 9 juin 2007, p. 88
Trois-Rivières - Après avoir consacré quelque 30 années au patinage de vitesse courte piste, d'abord en tant qu'athlète puis comme entraîneure, Josée Bédard a décidé detourner la page.

Le 31 mars dernier, elle a accompagné ses athlètes de Saint-Tite pour une dernière compétition avant de remettre sa démission officiellement.

"Certains jeunes l'ont mal pris, admet-elle. Je suivais certains d'entre eux depuis quatre ans, mais je sentais que je n'avais plus autant de passion pour coacher. Ça ne me tentait pas que les jeunes vivent avec un coach démotivée, alors j'ai préféré me retirer."Sa décision, assure-t-elle, a été longuement mûrie. "

Ça fait longtemps que j'y pensais. Quand Justine (L'Heureux) est partie, et quand Éric a pris sa retraite, ils m'ont rapproché de la mienne en même temps, explique-t-elle. Ça fait vraiment longtemps que je suis dans le patin, ça fait partie de ma vie, mais j'avais le goût de profiter davantage de mes fins de semaine. Ça fait tellement longtemps que je pense aux jeunes que, là, je veux penser à moi. Les voyages à l'extérieur à toutes les fins de semaine pour les compétitions, ça m'a un peu usée. Ça va être agréable de ne pas planifier un seul week-end par mois avec mon conjoint." Malgré tout, elle compte garder un certain lien avec le club de Saint-Tite, et son successeur, Dave Paquin.

"Je ne voulais pas les laisser dans le trouble non plus. Quand Dave est arrivé et qu'il s'est offert de prendre la relève, j'étais bien contente. Je vais continuer à le supporter au début, mais je n'irai pas sur la glace, prévoit-elle. Dans un sens, ça tombe bien parce que la relève est jeune au club: ils vont pouvoir grandir avec un nouvel entraîneur."

Bédard n'entend pas, non plus, couper les ponts avec les patineurs qu'elle dirige depuis quelques années.

"Je vais continuer à les suivre à distance, comme j'ai fait avec Éric etJustine. En plus, les jeunes savent qu'ils peuvent toujours m'appeler pour avoir des conseils. Aussi, je reste ouverte à donner de mon expertise à ceux qui vont en avoir besoin, en agissant comme bénévole lors des compétitions, par exemple."

La patinoire olympique.
Ironiquement, sa retraite survient alors que la région sera bientôt dotée de deux patinoires de dimension olympique, un équipement pour lequel elle se bat depuis plusieurs années.

"Au moins, on ne se sera pas battus pour rien! se réjouit-elle. Je pense que j'ai fait ma part: les deux clubs sont en santé et j'ai pu les amener jusque-là. J'ai l'impression d'avoir remis ce que j'avais reçu. " Mais pourra-t-elle, après près de 30 ans, rester vraiment éloignée de son sport? "J'ai assez hâte de voir! avoue-t-elle. Peut-être que je vais le regretter. Quand la saison va commencer, je m'attends à trouver ça dur, certaines fins de semaine. Mais j'ai mon commerce à la maison, qui va super bien. Peut-être que mon travail va se charger de me faire faire la transition." "Pour les gens dans le monde du patin, reprend-elle, c'était inconcevable que j'arrête si jeune. Mais ça fait vraiment longtemps que je suis dans ce milieu-là. Je veux faire des choses pour moi, c'est ça le but."

Ceci dit, Josée Bédard n'écarte pas un retour éventuel.

"Le patin de vitesse, j'ai été élevée là-dedans. Je suis bien sereine avec la décision que j'ai prise, mais je ne ferme pas la portecomplètement...", conclut-elle.

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