Sainte-Thècle - Malgré tous les entraînements, les longs voyages et les compétitions aux quatre coins du monde, l'Olympien Éric Bédard a toujours su trouver le temps nécessaire pour rejoindre ses potes de la LBRM durant la période estivale. Tout comme l'officiel de la Ligue américaine de hockey Frédéric L'Écuyer, son ami d'enfance de Sainte-Thècle.
Chaque été, les deux larrons retrouvent leurs vieux copains dans l'uniforme des Saints.
"Je n'ai jamais vraiment arrêté de jouer, même l'année des Olympiques. C'est de la passion, mais aussi de la gestion... Je joue le nombre de matchs que je peux jouer. Cette année, je devrais en manquer environ cinq sur quinze", raconte Bédard, dont il paraît que la moyenne au bâton a souffert de son talent sur un anneau glacé. Il y a trois ans, il a remporté le titre des frappeurs du circuit avec une moyenne au bâton de ,600.Des compétiteurs
"En fait, je reviens autant pour voir la gang de gars que pour jouer au baseball. Je ne sais pas si je jouerais, par exemple, à Montréal. On se connaît tous depuis longtemps et je ne les revois presque plus à part l'été", poursuit l'ancien patineur de vitesse qui agit maintenant comme entraîneur dans la métropole.
L'Écuyer, lui, demeure à l'extérieur à temps plein durant la saison de hockey. Son job d'arbitre l'a amené à passer quelques années au Texas, dans la Ligue centrale de hockey, avant de faire le saut dans la LAH et la LNH. Jamais pourtant il n'a laissé tomber les Saints de la ligue de baseball rurale.
"On est des compétiteurs et c'est le seul temps de l'année où on peut faire partie d'une équipe sportive", note-t-il. "L'hiver, on met l'accent sur nos emplois. L'été, ce sont nos vacances et elles sont ici", poursuit le receveur.En plus de s'amuser, Bédard et L'Écuyer ont un peu l'impression de devoir quelque chose à la "meilleure organisation de la LBRM" et à Sainte-Thècle.
"Il y a ici des bénévoles qui font tout. Nous n'avons qu'à nous présenter et à jouer, ce qui est loin d'être le cas partout", a souligné Bédard à plusieurs reprises. "Pour donner un exemple, ils ont fait venir ici le gars qui a fait la butte et le carreau du marbre au Skydome. Ce sont des bénévoles et ils travaillent 40 ou 50 heures par semaine. Ils n'étaient pas obligés de faire ça", a ajouté L'Écuyer.Comme les activités sociales ne sont pas légion à Sainte-Thècle, chaque match local des Saints créé un happening auquel les joueurs sont fiers de participer, que leurs carrières respectives les aient conduits sur les chemins de la célébrité ou pas.
"On ne peut pas vraiment avoir de "standing" ici. Les gens nous connaissent tous depuis l'école primaire. Éric, ici, c'est le gars de Claire et de Gaétan qui vient du rang".L'Écuyer et Bédard ont tous les deux frappé un double en cinquième manche, hier, participant à la victorieuse poussée de 10 points de Sainte-Thècle face aux Cavaliers de Saint-Tite. Ce qui a fait dire à L'Écuyer que le Nouvelliste avait tout un timing et bien de la chance d'avoir vu Bédard frapper cette année...
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